Qui n’aime pas les gros câlins pleins d’amour? Si les câlins sont aussi populaires, il n’y a rien d’étonnant à ça! Ces démonstrations d’affection ont un pouvoir presque magique: elles peuvent réduire les douleurs physiques, mais aussi les sentiments de déprime. Comment c’est possible? Découvre-le dans cet article!
Avant de passer au côté douillet de cet article, faisons un tour du côté scientifique. Étrange que le simple fait de prendre quelqu’un dans ses bras puisse agir sur le ressenti des douleurs et sur le sentiment de déprime, n’est-ce pas?
Eh bien, il existe une explication hormonale à tout ça! La voici: lorsque l’on fait un véritable câlin, le cerveau sécrète de l’ocytocine, aussi appelée hormone l’attachement. Attention, je dis bien un “véritable” câlin, parce qu’une tape dans le dos ne fera pas le même effet… Il semblerait même que la durée du câlin doive être d’au moins 20 secondes pour profiter de ses bienfaits!
Une fois sécrétée, l’ocytocine fait barrage au cortisol, qui est l’hormone du stress. Elle détend aussi les muscles, ce qui a pour effet de réduire les douleurs. Et comme si ce n’était pas assez, les câlins réduisent la pression artérielle. Voilà le cocktail parfait du bien-être!
Recevoir un câlin nous ramène instinctivement aux émotions de l’enfance: celles que nous ressentions lorsque nous étions en sécurité dans les bras de nos parents, ou des personnes qui prenaient soin de nous.
Voilà pourquoi les câlins ont un effet à la fois apaisant et rassurant, et permettent de booster la confiance en soi. Car recevoir un câlin d’une personne que l’on aime nous fait nous sentir protégé·e et soutenu·e. Le câlin est une démonstration physique de la valeur que nous avons aux yeux de l’autre.
Alors bien sûr, tous les câlins ne se valent pas. Car, bien que l’idée d’un câlin puisse toujours sembler agréable, certains câlins ne sont pas aussi affectueux que d’autres.
Je pense à ces câlins pour lesquels on se sent un peu obligé, comme lorsque nous étions enfants et que des adultes un peu imposants nous prenaient dans leurs bras alors que nous n’en avions pas envie, par exemple. Bien que ces câlins partaient d’une bonne intention, l’échange affectif qui en ressortait n’était évidemment pas aussi puissant que celui d’un câlin douillet avec sa maman, par exemple.
Eh bien cette différence-là est un élément capital dans l’effet anti-déprime du câlin! Car l’intention qui est mise dans le don, mais aussi dans la réception du câlin a un impact important sur les bénéfices que l’on peut en tirer.
Bien qu’étonnant, ce point-là est plutôt facile à comprendre: pour que le cerveau libère de l’ocytocine en réponse à un câlin, il semble essentiel que les deux personnes qui s’enlacent se laissent aller à ce moment affectueux, et ressentent profondément cet échange.
Et pour cela, l’intention qui pousse à faire ou à recevoir un câlin doit être remplie de bienveillance, et ancrée dans le moment présent.
Alors, la prochaine fois que tu auras la chance de faire un câlin à quelqu’un que tu aimes, assure-toi de ne pas être en train de faire ta liste de courses dans ta tête, ou de te projeter dans ta prochaine activité. Prends une grande inspiration et laisse-toi transporter par la magie de l’affection.
Savais-tu que les japonais avaient inventé une technique pour recréer l’impression de cocon dans laquelle nous étions bercés dans le ventre de notre mère? Oui oui! Ça s’appelle l’otonomaki.
En fait, cette technique a pour premier but de détendre les muscles du dos. Pour la réaliser, il faut se faire envelopper dans une sorte de drap en tissu, tout en étant dans la position du fœtus… Ça peut paraître étrange comme ça, mais il semble que ce soit très apaisant, autant pour le corps que pour l’esprit!
Une journaliste a tenté l’expérience lors d’un voyage à Tokyo. Alors qu’elle était sceptique au départ, elle en est ressortie complètement détendue, avec une forte envie de dormir.
Ceci s’explique par la sensation enveloppante qui, ici encore, nous transporte vers nos souvenirs les plus anciens: ceux de notre arrivée sur terre, au chaud et en sécurité, dans le ventre de maman.
Dans un tel environnement, notre mental peut alors se déposer, car il n’a plus aucune raison de s’inquiéter, et il se sent pris en charge.
Si personne autour de toi n’est disponible pour te faire un gros câlin, et que tu en aurais bien besoin, c’est pas grave! Se faire un câlin à soi-même fonctionne aussi.
Enroule-toi de tes bras, et baisse la tête vers tes bras pour vraiment te sentir enveloppé·e. Ici encore, prends le temps de respirer profondément et de ressentir ce moment de connexion et d’amour avec toi-même.
Et si tu as un chat, un chien ou un autre animal de compagnie, ça marche aussi! Fais lui un gros câlin, et fais-lui profiter de ce précieux moment qui vous fera du bien à tous les deux, c’est promis!