Dans nos sociétés contemporaines, tout va vite. Nous souhaitons acquérir tous les attributs de la réussite, en passant par le travail, l’amour, et l’argent. Nous mettons l’accent sur notre carrière et définissons notre identité en fonction d’objectifs fixés et d’exploits précis. Les individus hautement performants — et personnalités de type A — quant à eux déploient leurs priorités aussi loin que possible, n’hésitant pas à se mettre dans des situations stressantes pouvant avoir un impact sur leur santé. Nous parlons même d’une addiction à la réussite fonctionnant comme une dépendance classique. Et comme toute dépendance, ce comportement nécessite un traitement adapté. Découvrons quelles sont les voies pour guérir de l’addiction à la réussite.
Les addictions — ou formes de dépendance — sont considérées aujourd’hui comme des troubles du comportement par la communauté médicale à travers le monde. Bien que nous soyons familiers avec les addictions telles que l’abus d’alcool et de substance, il existe d’autres formes moins connues d’addiction comme la course à la réussite.
Un comportement de dépendance se développe pendant l’enfance et prend forme dans l’inconscient. Les individus ayant un schéma d’addiction tel que pensées obsessionnelles, course au succès, et autres comportements extrêmes recherchent inconsciemment des activités générant une poussée d’adrénaline. En vérité, selon des études, un comportement addictif serait une réponse du cerveau suite à une croyance emmagasinée dans le subconscient.
Ceux et celles qui réussissent dans leur travail ou leur vie personnelle s’accommodent bien d’un environnement hectique. Souvent regardées comme des personnes charismatiques avec un esprit vif, les “accros” aux succès apprécient les activités liées à la sécrétion d’endorphines. Une étude a démontré que les personnes qui réussissent ont très souvent eu un problème durant l’enfance qui a déclenché une course au succès dès leur plus jeune âge pour surmonter leur traumatisme. Cette recherche effrénée du succès ne serait en fait qu’un palliatif pour cacher leur problème, et en retour ce problème est caché par leur succès, pouvant générer des maladies liées au stress.
C’est pourquoi les personnes souffrant d’addiction au succès — et également les personnalités de type A — peuvent développer des comportements de dépendance, par exemple en recherchant d’autres activités générant beaucoup d’adrénaline. Inépuisables, ces individus poursuivent sans fin des projets hectiques dans le but de réaliser un objectif. Les individus ayant une grande confiance en eux peuvent même rechigner à demander de l’aide adéquate. Leur besoin compulsif d’atteindre le succès et leur désir acharné de travailler peuvent les épuiser car l’addiction génère peur, épuisement, et stress, qui non traités à temps pourraient déboucher sur des maladies plus graves comme SSPT ou dépression.
Des événements stressants pourtant sont vus comme des déclencheurs d’énergie pour les “accros” à la réussite qui de prime abord semblent motivants mais qui au final demandent un certain prix à payer: fatigué, déconnection du monde réel, perte de poids, et trouble du sommeil sont autant de pathologies observées chez les personnalités souffrant de ce type d’addiction. Pour faire face, soit ces personnes rejettent le problème en affirmant qu’elles n’ont aucune souffrance, soit elles camouflent cette pathologie en prenant des substances ou en abusant des médicaments, se convaincant de pouvoir se soigner elles-même, et au final ne s’occupent pas du problème de fond qui peut dégénérer en maladie mentale chronique.
Il existe bon nombre de traitements pour traiter ce type d’addiction qui peut se transformer en comportement obsessionnel, générant du stress. Il y a plusieurs techniques notables qu’on peut entrevoir:
L’addiction est une condition médicale. L’addiction au succès peut rapidement avoir un impact négatif sur votre bien être physique et émotionnel. Comme toute condition, il suffit de découvrir les racines du problème et trouver le traitement adapté, accessible à tous si nous avons le désir d’apprendre et de guérir.